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 L'histoire du Royaume de Gaïa..

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Kn4rfus

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MessageSujet: L'histoire du Royaume de Gaïa..   L'histoire du Royaume de Gaïa.. Icon_minitimeSam 19 Jan - 13:57


Il y a fort longtemps, Rhonwyn était une planète prospère. Les Hommes vivaient en harmonie avec la Nature. La faune, la flore et l’humanité cohabitaient. Avec le développement technologique et industriel, les Hommes ont appris à maîtriser petit à petit les effets néfastes de la Nature. C’est ainsi qu’ils vinrent à bout des maladies et réduisirent les conséquences des catastrophes naturelles.

Puis certains d'entre eux - pensant avoir maîtrisé la Nature - entreprirent de la surexploiter, lui demandant de produire davantage, parfois pour des besoins futiles et surtout au mépris de l'environnement. Les ressources de la planète n’étaient pas extensibles à l’infini ; c’est ainsi que Rhonwyn devint trop petite pour nourrir toute cette population. De plus, des déchets toujours plus importants s’amoncelaient engendrant une pollution endémique, réduisant la production de nourriture disponible à l’humanité.
Pour exiger à la Nature de produire davantage, ils ont sélectionné certaines espèces – plus rentables à court terme – et ont abandonné la culture et l’élevage de milliers d’autres espèces. Celles-ci possédaient sans doute d’autres vertus mais elle ont été ignorées voire oubliées. Les hommes se sont lancés aussi dans des manipulations génétiques hasardeuses pour tenter de dompter la Nature.
Des industries toujours plus polluantes se sont développées rejetant dans l'atmosphère des gaz à effet de serre, des produits chimiques dangereux dans l'eau, dans l'air, dans le sol. Les Hommes ont voulu défier la Nature, la façonner suivant leur volonté.

La cupidité de certains hommes menaçait non seulement l'équilibre écologique mais aussi politique de la planète. L'Humanité étaient constituée de nombreux clans qui luttaient pour leur survie en se partageant des ressources de plus en plus rares. La paix dans le monde devenait de plus en plus précaire.

Avec cette soif de profit à court terme, l'avenir des générations futures était compromis.

Cependant, quelques scientifiques avaient tiré la sonnette d'alarme. Selon eux, l’humanité allait disparaître, d’une part parce qu’elle croulait sous les déchets, d’autre part à cause de la raréfaction des ressources. Leurs suppliques avaient été ignorées, ils avaient même été considérés comme des illuminés. Pour permettre à l’humanité de survivre après son extinction, ils eurent l’idée de construire un abri gigantesque sous l’océan. Ils voulaient y regrouper le savoir complet de l'humanité.
En revanche, ils ne pouvaient emporter que quelques provisions, comme viatique. Ils avaient entreposé des graines de chaque plante connue et répertoriée dans leurs herbiers, un couple de chaque espèce animale connue sur La Haine.
Fort heureusement, quelques mécènes avaient cru dans leur projet et l'avaient financé. C’est ainsi qu’une bulle sous-marine fut construite permettant d’abriter et d’héberger plusieurs milliers d’hommes, de plantes et d’animaux – une planète en miniature, en somme.


Plusieurs générations plus tard, leurs descendants découvrirent leur histoire, leur passé, pourquoi la vie sur La Haine avait été pratiquement anéantie, pourquoi ils vivaient dans un cocon protecteur et pourquoi ils ne pouvaient en sortir car la Nature avait été gravement endommagée. Ils découvrirent comment des Hommes avaient osé défié la Nature et comment celle-ci s'était vengée, plongeant la planète dans la léthargie pendant des milliers d'années. Peu à peu, la vie reprenait ses droits, la Nature n'était pas pressée ...

Ils n’avaient pas d’autre choix que de survivre grâce aux plantes et aux animaux qui avaient été conservés dans leur abri. Ils apprirent à optimiser au mieux leurs maigres ressources, sachant que toute surexploitation leur serait fatale.
Ne pouvant sortir de leur cocon, ils avaient du temps libre, du temps disponible pour lire l’histoire de leurs ancêtres lorsque ceux-ci avaient colonisé la planète entière. Ils découvrirent ainsi que certains Hommes avaient évolué à l'écart de la folie des autres. Ceux-ci avaient vécu en dehors du temps - bien avant l’ère industrielle - en harmonie avec la Nature et la terre nourricière.
C’était un ordre secret dont les membres entretenaient un lien mystique avec la Nature : on les appelait des druides. Ils se réunissaient dans la forêt et vénéraient les arbres, les animaux, le soleil, les étoiles et se réunissaient autour de pierres levées.
Pour eux, tous les êtres vivants – qu'ils soient végétaux, animaux ou humains – sont égaux et ont les mêmes droits : ils sont les enfants de la terre nourricière. La fureur de l'orage, la force tranquille du soleil levant, la ruse du renard, la puissance physique de l'ours, telles sont les notions défendues par les druides. Ils sont aussi soucieux de l'Equilibre, c'est pourquoi ils considèrent l'industrialisation intensive comme dangereuse car elle est une menace ; la Nature sauvage est l'Equilibre parfait.

Dans leur grande sagesse, ils avaient compris qu’il ne fallait pas surtout pas défier la Nature car celle-ci avait toujours le dernier mot. Les hommes ayant vécu sur La Haine en avaient fait l’amère expérience.

Pendant ce temps - pendant que les Hommes étaient terrés dans leur cocon protecteur et commençaient à coloniser timidement le monde aquatique moins pollué que celui de la surface, d'autres civilisations extra-terrestres avaient appris à voyager dans l'espace et à coloniser d'autres planètes. Certaines d'entre elles étaient éblouissantes et avaient construit de véritables empires galactiques.

Peu à peu, ils découvrirent le monde qui les entoure, la beauté du ciel et des étoiles, le spectacle féérique du soleil couchant. Lorsqu'ils purent enfin sortir de leur abri, ils découvrirent le monde aquatique avec ses poissons bigarrés et multicolores cachés parmi les coraux mais aussi ses méduses aux filaments urticants. Puis ils atteignirent enfin la plage et furent émerveillés par la marée et ses galets mille fois ramenés contre la falaise. Le bruit du ressac leur fit peur – eux qui étaient habitués au monde aquatique du silence.
Ils sont restés sans voix devant les nuages aux formes si changeantes, si imprévisibles, au gré du vent qui leur caressait ou leur fouettait le visage. Ils ont admiré le soleil couchant où le feu et l'eau de la mer semblaient se livrer un combat sans merci, où les nuages viraient vers un camaïeu rose. Ils sont restés en extase devant une perle de rosée scintillant sous le soleil frais du matin et posée sur un pétale de rose.
Ils se dirent qu’il fallait à tout prix préserver cette magnificence, cette terre nourricière, Gaïa …





Colonisation





Les travailleurs de Rhonwyn extrayaient toujours davantage de matières premières pour coloniser d'autres planètes. Ils en trouvèrent d'autres, plus spacieuses et possédant un climat plus clément. Ils se promirent d'éviter de reproduire les erreurs commises par leurs prédécesseurs sur Caledwlch. Ils avaient découvert des formes de vie similaires mais ces planètes abritaient des espèces végétales et animales très différentes. Ils feraient en sorte que l'expansion industrielle - nécessaire au développement de leur civilisation - ne porterait pas préjudice à la vie sauvage. A ce jour, six planètes constituaient leur empire.

***

Le travail des hommes assistés de robots toujours plus efficaces se poursuivait sans relâche ; ils avaient appris à construire des vaisseaux très particuliers : ceux-ci reproduisaient l'univers qu'ils avaient vécu dans le cocon protecteur lorsque Caledwlch était inhospitalière. Ils avaient abrité dans leur vaisseau tout le nécessaire pour vivre et se développer sur une planète inhabitée.
Ils partaient à la conquête de nouvelles planètes toujours plus lointaines dans leur envie de découvrir des formes de vie différentes.
Parfois - souvent même - ils faisaient la découverte de planètes si petites qu'ils les abandonnaient, à regret.

Ils avaient aussi rencontré un ami qui partageait leurs points de vue et avaient fondé une alliance pour se soutenir mutuellement.

***


Durant un laps de temps interminable, Rhonwyn perdit le contact avec ses flottes, avec les autres planètes et même avec sa terre mère, la terre nourricière de Caledwlch. Le ciel était devenu vide, froid et rempli de ténèbres. Ce vide inter galactique laissa les hommes désoeuvrés : ils n'avaient plus le coeur à l'ouvrage, les ressources minières s'entassaient dans les hangars, attendant d'être utilisées.
Était-ce l'oeuvre d'un trou noir qui avait la capacité d'engloutir une étoile - comme l'avaient suggéré certains scientifiques interrogés sur le sujet ? D'autres avaient parlé d'un problème informatique permettant de commander de nombreuses flottes simultanément. Les avis divergeaient lorsqu'enfin le soleil revint, les ténèbres se dissipèrent brutalement comme un voile qu'on déchire ...


[color=white]
Premiers frissons




Tout allait bien sur la planète Myrddin : cette planète avait été la première colonisée par les habitants de Caledwlch. Le climat y était un peu moins froid et les colons avaient tellement apprécié la température plus clémente, ses hivers où il n'était plus nécessaire de déblayer des congères volumineux pour pouvoir sortir de leurs habitations qu'ils étaient venus très nombreux pour y vivre. Ils avaient emmené avec eux des technologies sophistiquées - notamment celle qui permettait de reproduire les effets du soleil à une petite échelle. Leurs mines pouvaient ainsi se développer de manière importante sans jamais manquer d'énergie, si vitale à leur fonctionnement.
Mais voilà, de telles richesses accumulées - même si elles étaient réinvesties aussitôt pour l'agrandissement des mines existantes pouvait attirer des convoitises. Le président de la planète Myrddin avait eu vent de l'existence de voisins turbulents et était sur ses gardes. Plusieurs vaisseaux de transport avaient été réquisitionnés et affrétés.
Soudain, l'alerte retentit dans toutes les villes de Myrddin : une flotte imposante avait été détectée par les satellites d'observation, elle se dirigeait vers la planète avec la ferme intention de l'attaquer ! Le président ne perdit pas son sang-froid et donna l'ordre aux dockers de remplir au plus vite les vaisseaux de transport et d'appareiller immédiatement pour Caledwlch. Les chantiers spatiaux engloutirent le reste des maigres ressources qui restaient dans les hangars.
Le président envoya un message à l'agresseur :
"Bonjour,
Il est inutile de m'attaquer car il n'y a rien à voler.
Rhonwyn."

L'assaillant psalmodia quelques borborygmes incompréhensibles puis les satellites d'observation repérèrent furtivement une autre sonde bourrée d'électronique avec pour but d'observer minutieusement le contenu de la planète en général et des hangars en particulier.
Ainsi, la proie, d'apparence si facile était devenue insaisissable ; les ressources tant convoitées avaient disparu, rendant l'assaut inutile et vain. Sans se démonter, il répondit à son agresseur :
"Non, je n'ai pas peur, je suis prudent. Je vois que vous avez eu la sagesse d'arrêter votre attaque. Je reste vigilant.
Rhonwyn"

***


Le responsable des chantiers spatiaux de la planète Myrddin restait sur ses gardes : grâce à sa vigilance, il avait rendu une attaque inopérante.
Chaque jour, une flotte de vaisseaux de transport vidait les hangars et emmenait les précieuses ressources à destination de planètes qui en avaient besoin pour se développer.

Les satellites d'observation avaient repéré des restes calcinés de vaisseaux spatiaux en orbite autour de la planète d'où était partie l'attaque, le turbulent voisin s'était apparemment fait de nombreux ennemis ...
Ce jour-là, les recycleurs avaient fait une bonne récolte.
Cependant, la planète ne construisait plus rien, de peur de s'attirer les convoitises, elle n'avait plus de ressources pour se développer. Alors, dans le plus grand secret, les planètes Guenhwyvar, Avallach et Charis unirent leurs efforts et construisirent de minuscules cellules photovoltaïques, faciles à transporter.
Les informaticiens de l'institut de recherche de Caledwlch avaient planché durant de nombreux jours et avaient mis au point des ordinateurs capables de calculer les itinéraires de plusieurs flottes en temps réel.
Des vaisseaux de transport partirent de Guenhwyvar, Avallach et Charis avec leur précieuse cargaison ; les ordinateurs avaient planifié leur départ de telle sorte que les flottes arrivent en même temps à Myrddin.
Les dockers avaient été avertis de l'arrivée imminente de matières premières et les ateliers de constructions étaient prêts. Lorsque les cellules photovoltaïques arrivèrent, elles furent immédiatement aménagées pour être assemblées.
Le soleil dardait ses rayons pour fournir une énergie si indispensable ...


Dernière édition par le Sam 19 Jan - 14:11, édité 4 fois
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Kn4rfus

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MessageSujet: Re: L'histoire du Royaume de Gaïa..   L'histoire du Royaume de Gaïa.. Icon_minitimeSam 19 Jan - 13:58

Rien ne se perd ...



De puissants télescopes avaient été embarqués dans des satellites d'observation placés en orbite géostationnaire, ils scrutaient l'espace sans relâche et envoyaient des rapports détaillés au centre de commandement de leur planète.

Parfois, des lumières surnaturelles illuminaient les abords d'une planète. Celles-ci étaient souvent à peine visibles du fait de l'intensité lumineuse de l'étoile. Au début, les astronomes pensaient avoir vu des aurores boréales ou australes avec leurs couleurs chatoyantes.
Ils durent rapidement se rendre à l'évidence : ce phénomène n'avait rien de naturel ni de poétique, une bataille avait eu lieu et les différentes couleurs visibles comme celles d'un arc-en-ciel étaient dues aux technologies employées par les vaisseaux spatiaux pour le combat : le rouge était caractéristique du laser tandis que le vert provenait des ions projetés dans l'espace ...

De violentes batailles se produisaient souvent et les télescopes - très observateurs - avaient repéré un anneau de débris qui ressemblait à s'y méprendre à un champ d'astéroïdes entourant la planète attaquée précédemment.

Rhonwyn avait compris la richesse que représentaient ces ressources et avait demandé aux chantiers spatiaux de construire des vaisseaux capables de récolter ces minuscules fragments de métal et de cristal - matières premières ayant servi à construire des flottes destinées au combat.

"Nous allons pouvoir construire davantage de mines et plus rapidement." avait-t-il dit.

Ces vaisseaux - une fois arrivés sur place - ratissaient tous les fragments en suspension dans l'espace et les avalaient comme un aspirateur absorbe la poussière.
Cependant, ils étaient lents, mettaient beaucoup de temps à arriver sur place et revenaient parfois bredouilles ; d'autres mineurs s'étaient emparés de cette fabuleuse richesse, si simple à collecter et sans risque.

Les chercheurs de Caledwlch travaillaient d'arrache-pied et avaient expérimenté des réacteurs un peu plus rapides ...



Sieste écourtée



Sur la planète Mielikki, les ouvriers accompagnés des robots venaient d'achever la construction d'une mine de métal et attendaient la livraison de matières premières en provenance de six planètes soeurs pour l'extension de celle-ci. Ils étaient fatigués après cette tâche difficile et fastidieuse. Ils savaient que l'agrandissement de la mine existante allait leur demander des efforts encore plus importants.
La nonchalance s'était emparée des ouvriers : certains somnolaient, d'autres discutaient autour d'un verre.

Sur la planète Chauntea voisine, les ouvriers et robots travaillaient pour améliorer une centrale à fusion nécessaire au futur agrandissement des mines et n'avaient pas levé le nez ni les caméras vers le ciel ...

Ils n'avaient pas remarqué les lignes d'énergie zébrer le ciel indiquant que les boucliers absorbaient des ions, des faisceaux laser ...
Le ciel s'était soudainement illuminé de vert et de bleu ; mais cet orage n'avait rien de naturel. Les boucliers avaient tellement bien résisté aux assauts d'une flotte ennemie que personne ne s'était rendu compte de rien ...

Cinq attaques s'étaient produites avant que le quartier général ne soit averti. C'est alors qu'une sixième flotte - beaucoup plus imposante que les précédentes - fut détectée par les satellites d'observation. Rhonwyn avait été averti et envoya un message à son agresseur pour lui souligner que l'attaque serait vaine dans la mesure où les transporteurs étaient déjà partis avec leurs soutes remplies des précieuses ressources tant convoitées ...

Mais l'assaillant - non content d'avoir échoué à cinq reprises - avait employé les grands moyens et voulait attaquer à tout prix Mielikki.
Rhonwyn envoya son recycleur stationné en orbite récupérer les débris laissés par l'attaquant durant les précédents assauts ; ainsi le vaisseau ne risquait plus rien. Puis Rhonwyn attendit patiemment l'assaut, tranquillement avec sérénité ...

Des éclairs innombrables de vert et de bleu zébrèrent le ciel qui se mélangèrent aux rayons rouges et bleus de l'attaquant formant une aurore artificielle. L'énergie considérable emmagasinée par les boucliers absorba les premières salves mais fut insuffisante. Ceux-ci ployèrent sous l'intensité du choc.
Cependant les hangars avaient été vidés de leur contenu. L'assaillant n'emporta que quelques liards ...

Les centrales électriques et les chantiers spatiaux consacrèrent alors toute leur attention pour analyser les fractures de la sphère d'énergie protectrice. Les boucliers furent ainsi réparés en quelques instants.

Les habitants de Mielikki avaient eu chaud ...


[/center]
Rêverie

[/center]

L'empire de Rhonwyn était stabilisé avec ses neuf planètes dont certaines étaient disséminées et d'autres regroupées par deux pour pouvoir mieux s'entraider et échanger des ressources.

Rhonwyn n'aspirait qu'à la paix et la tranquillité. Les mines tournaient à plein régime, les centrales solaires fournissaient l'énergie nécessaire pour faire tourner.

Il souhaitait passer un peu de bon temps ; sa planète préférée était Majolana. C'était un véritable Eden, une planète immense, il s'était habitué à sa gravité importante. Jamais il n'avait vu une telle diversité végétale et animale.

Il aimait admirer ses aurores boréales avec le ciel nimbé de lumières multicolores et changeantes. Il ne se lassait pas d'admirer ses fougères gigantesques et très hautes semblant défier l'attraction terrestre. Plusieurs océans recouvraient la planète, l'eau y était chaude, il y était agréable de s'y baigner, d'admirer les coquillages opalescents à travers l'eau translucide.

Cependant les hangars se remplissaient de ressources toujours plus importantes et il était temps de commencer à les protéger. Ayant eu plusieurs alertes, Rhonwyn avait construit jusqu'alors peu de défenses, la mobilité de ses flottes était son meilleur salut. Cependant les mines produisaient toujours plus de ressources et les habitants virent sous leurs yeux ébahis pousser comme des champignons des armes de toutes sortes.

***


Les ouvriers étaient fatigués ; ils avaient construit sans relâche des mines et des centrales électriques toujours plus puissantes. Les robots qui les accompagnaient dans leur tâche avaient besoin d'une révision générale malgré les améliorations dont ils avaient bénéficié.

Rhonwyn était épuisé lui aussi. Il avait joué à cache-cache avec des pillards beaucoup plus puissants que lui, presque toujours avec succès. les ordinateurs permettant de piloter toutes ces flottes en mouvement avaient besoin de quelques vérifications.

Rhonwyn allait pouvoir se retirer pendant quatre jours sur la planète Majolana, sa planète préférée. Elle est la plus spacieuse de son empire. Le climat y est toujours clément. Il marcha dans la forêt jusqu'à trouver un cromlech et s'allongea sur un tapis de feuilles au milieu de celui-ci. Le soleil illumina à cet instant le sommet d'un menhir en projetant une lumière irisée tout autour de la clairière.

Ce lieu était magique et métaphorique. Il lui faisait penser à Gaia, la terre nourricière ...



Infiniment grand


Voilà une semaine que Rhonwyn s'était ressourcé au contact de Gaia, la terre nourricière ; il avait erré sur la planète Majolana, admirant les arbres gigantesques qui peuplaient la planète la plus grande et donc possédant la plus grande attraction de son empire. L'atmosphère était si dense qu'on pouvait observer des baleines volantes qui se mouvaient dans les airs avec autant d'aisance que les baleines aquatiques peuplant Caledwlch, la planète-mère ...

Il s'était perdu dans l'enchevêtrement végétal des forêts profondes de Majolana. Ses arbres mesuraient près d'un kilomètre de hauteur et étaient surmontés d'une coupole pour recueillir l'eau de pluie et la lumière. Plongé dans la pénombre, il s'était endormi sus un lit de mousse, ses rêves peuplé de fées. Une sylphide à la chevelure flamboyante venait souvent le taquiner ...

Pendant ce temps, les robots avaient été révisés, les hommes s'étaient reposés et étaient prêts pour de nouvelles constructions. Rhonwyn sortit de sa torpeur et se remit au travail, les yeux encore nimbés d'étoiles.

***


Rhonwyn avait installé son quartier général sur la planète Mielikki. D'où il était, il pouvait admirer la planète voisine Chauntea. Il aimait bien faire la navette entre les deux planètes, s'amusant souvent à comparer la diversité végétale, fruit de Gaia, la terre nourricière.
Ces deux planètes avaient un climat tempéré beaucoup plus clément que Caledwlch, mais surtout elles étaient beaucoup plus spacieuses que la planète-mère qui deviendrait - tôt ou tard - exiguë. Des voisins un peu trop curieux, voire cupides, lorgnaient souvent Caledwlch, dans l'espoir d'y trouver des ressources à bon compte. Mais Rhonwyn avait mis en place des flottes rapides. Celles-ci voyageaient sans cesse dans une noria sans fin. Deux fois par jour, les dockers transféraient la production des mines pour les mettre dans les petits transporteurs qui partaient vers une destination inconnue qui changeait parfois au gré des turbulences extérieures.


Il allait bientôt sortir de l'anonymat de la foule, des regards indiscrets et perspicaces l'épieraient probablement. Aussi, il voulait profiter de ces derniers moments de répit pour faire une excursion sur la planète Majolana et admirer les gigantesques corolles en haut des arbres, les insectes géants évoluant avec aisance au milieu des troncs noueux ...
Son esprit vagabonda, il se mit à rêver en regardant les nuages aux formes changeantes. Il imagina un cheval ailé qui se transforma peu à peu en femme aux traits délicats. Puis la nuit posa son manteau bleu et la voûte étoilée apparut, des myriades de lucioles scintillant dans le ciel.


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MessageSujet: Re: L'histoire du Royaume de Gaïa..   L'histoire du Royaume de Gaïa.. Icon_minitimeSam 19 Jan - 13:59


Infiniment petit



Rhonwyn avait établi sa base sur la planète Mielikki et y passait le plus clair de son temps ; il était très affairé. Il se souvenait d'avoir séjourné pendant longtemps sur la planète Majolana, des réminiscences lui revenaient à l'esprit : ses insectes géants courant avec facilité dans la forêt avec leurs antennes prolongées par des yeux. La moindre feuille d'arbre pouvait lui servir de tente pour s'abriter ...

Le bruit métallique des robots et les ouvriers qui vitupéraient le sortirent de sa rêverie : après avoir admiré la grandeur et la splendeur de Majolana, il devait s'intéresser à l'infiniment petit. Les robots ne suffisaient plus à la tâche, les hommes n'avaient plus de répit entre deux constructions. Rhonwyn se dirigea vers le laboratoire pour demander aux chercheurs ce qu'ils pensaient de la situation.

Ils lui avaient répondu que des robots de la taille d'un microbe pouvaient - fabriqués en très grand nombre - venir en aide aux ouvriers de chair d'une part et de métal d'autre part.

Il imagina des myriades de petites bêtes grouillant comme des abeilles autour d'une ruche ... mais il chassa vite cette idée incongrue de son esprit lorsque les chercheurs lui parlèrent d'informatiser le processus ...



Destruction massive


Rhonwyn était vigilant. Lorsqu'il s'absentait pour se reposer ou admirer les merveilles produites par Gaia, la terre nourricière, il prenait soin de vider les hangars.
C'est ainsi que des flottes circulaient entre Mielikki et Chauntea, toutes deux en vis-à-vis. Les vaisseaux disparaissaient dans la nuit étoilée pour réapparaître le lendemain. Les dockers attendaient alors les précieuses ressources.
Il savait que ce genre de précaution était indispensable. Une seule fois, il avait laissé s'entasser des ressources et Splete l'avait remarqué puis attaqué. Une longue accalmie avait succédé à cette période mouvementée. Mais Splete l'avait espionné récemment à plusieurs reprises, Mielikki et Chauntea étaient de nouveau menacées.
Il avait sacrifié de nombreuses sondes pour obtenir des informations précieuses ; un mauvais présage ...

Tout paraissait tranquille - les hangars avaient été nettoyés - lorsque soudain les sirènes de Chauntea retentirent dans la nuit qui venait de tomber. Un point légèrement bleuté apparaissait très loin, un seul ...
A regarder de plus près, une ombre noire et menaçante avançait lentement mais sûrement vers Chauntea avec la ferme intention de tout détruire sur son passage.
Rhonwyn avait déjà vu des lunes - astres morts qui gravitaient autour d'une planète - et le vaisseau qui approchait était presque aussi volumineux ...
Les habitants de Chauntea prirent panique face à une vaisseau d'une telle taille, aux pouvoirs probablement dévastateurs. Les défenses tiendraient-elles le coup ?

Plusieurs heures plus tard, l'étoile noire de mort et de sauvagerie occultait une grande partie du ciel masquant les étoiles. On devinait l'énergie colossale qui permettait au vaisseau de se mouvoir flottant presque au milieu de l'espace.
Soudain, le vaisseau cracha des gerbes de feu qui illuminèrent le ciel. Les boucliers de Chauntea s'irisèrent puis ployèrent sous la violence des déflagrations qui déchirèrent la nuit. Les colons voyaient comme en plein jour, Rhonwyn sentit alors l'effroi et l'incompréhension sur leurs visages.
Toutes les défenses firent feu comme elles purent : des faisceaux laser de différentes couleurs frappèrent l'astre de mort qui ne broncha pas. Mais Rhonwyn avait développé récemment une technologie permettant de reproduire à petite échelle les réactions nucléaires se produisant dans le coeur des étoiles.
Des lanceurs de plasma jaillirent un faisceau blanc aveuglant ; le sol trembla tellement l'énergie déployée était considérable. Quatre impacts frappèrent l'étoile de la mort qui, cette fois-ci, vacilla sous le choc, arrêtée net dans sa quête de destruction.
L'astre noir repartit - a priori intact - mais visiblement mécontent de n'avoir pu terroriser davantage la population ni d'avoir pu accéder aux hangars.



Cauchemar


Durant deux nuits de suite, les habitants de Chauntea avaient vécu un cauchemar. Durant deux nuits, ils n'avaient pas fermé l'oeil, terrorisés par cette vision de destruction s'approchant lentement mais sûrement de leur villégiature, de leur maison, de leur famille. Par deux fois, l'étoile de la mort avait été repoussée, les défenses avaient réussi - tant bien que mal - à faire vaciller l'immense masse flottant dans l'espace devant eux.

Les chantiers spatiaux, aidés par des robots et des nanites avaient travaillé sans relâche durant ces deux derniers jours pour réparer le bouclier endommagé et surtout construire de nouveaux lanceurs de plasma qui avaient fait merveille à chaque fois.

Le troisième soir, l'astre noir s'approcha de nouveau de Chauntea, toujours aussi menaçant, prêt à cracher son venin de destruction. Rhonwyn fit le décompte des défenses qui avaient résisté aux deux précédents assauts et de celles qui avaient été construites depuis lors. Feraient-elles face à un troisième assaut ?

Pendant que Rhonwyn ruminait de sombres pensées, des cris de joie retentirent dans la salle de contrôle, la machine infernale avait fait demi-tour ...

Voyage au centre de Caledwlch


Lorsque les habitants de Caledwlch étaient calfeutrés dans leur cocon protecteur, Rhonwyn avait eu le temps de lire les anciens écrits rédigés par les sages au temps où la planète était un jardin d'Eden, avant que les hommes ne détruisent les fruits de la terre nourricière.
Il avait ainsi entendu parler des druides qui vivaient en harmonie avec la Nature et aussi en marge de la société - leurs contemporains les considéraient comme des marginaux ...
Avant que l'atmosphère polluée ne redevienne respirable, les habitants de Caledwlch purent sortir de leur oeuf et faire des excursions sous terre dans des anciennes mines désaffectées. Ils découvrirent ainsi une vie sauvage et primitive, rescapée des radiations nucléaires et de la folie des hommes.
Ils explorèrent les boyaux creusés dans la roche et découvrirent le blanc éclatant mais friable de la roche calcaire, la dureté du granit, la compacité du basalte noir et mat. Toutes ces roches étaient le fruit de l'activité géologique intense de Caledwlch depuis des millions d'années.
Dans les entrailles de la terre tantôt chaude de part l'activité sismique, tantôt froide en l'absence de lumière, la vie était peu à peu apparue, à l'abri de la radioactivité de la surface.
Ils découvrirent ainsi des champignons accrochés aux parois de cavernes naturelles ou creusées par les hommes. L'une d'elle était même tapissée de champignons luminescents rivalisant avec la voûte céleste inaccessible ...
Des insectes à la peau chitineuse se déplaçaient maladroitement : leur vol était lourd et bruyant, encombrés par leur paire d'élytres. Pendant longtemps, les hommes - ne pouvant sortir à la surface - étudièrent minutieusement la pierre et la vie souterraine. Rien qu'en observant les pierres, ils étaient capables de remonter le temps et de comprendre les événements survenus en cet endroit plusieurs millions d'années auparavant.
Ils avaient appris à reconnaître avec certitude les minerais riches en fer de ceux qui étaient plutôt riches en silicium ou en germanium. Le monde froid et hostile dans lequel ils vivaient leur avait montré que même ici, la Nature pouvaient être généreuse et prolifique.

Rhonwyn sortit de sa rêverie lorsqu'il fut abasourdi par un cri strident tout proche de lui ; un énorme champignon d'où sortaient des tentacules de son chapeau se tenait à proximité ...



Vivons cachés


Les cellules photovoltaïques occupaient une place de plus en plus importante sur l'ensemble des planètes.
Rhonwyn voyait les rayons du soleil qui se réfléchissaient sur les miroirs et l'éblouissaient. Les ouvriers, robots et nanites faisaient preuve d'imagination et de créativité pour augmenter la surface de collecte de la précieuse lumière.
Les mines engloutissaient de plus en plus d'énergie ; certains empereurs galactiques l'avaient remarqué et envoyaient de temps en temps des sondes pour observer le contenu des hangars. Ces objets - bourrés d'électronique - étaient de plus en plus petits et furtifs.
Rhonwyn était très vigilant et affrétait de nombreuses flottes de petits transporteurs pour emmener les précieuses ressources vers une galaxie lointaine connue par les seuls initiés.
Il alla voir ses chercheurs pour leur demander s'il n'était pas possible de contrecarrer ces visiteurs un peu trop curieux à son égard. Ceux-ci avaient besoin de cristal pour créer et miniaturiser encore davantage les composants électroniques.

"D'accord. Vous aurez les matières premières que vous demandez." Leur répondit alors Rhonwyn.

Il quitta rapidement le laboratoire et le tumulte incessant des mines pour se réfugier dans la forêt qu'il affectionnait tant. La durée du jour venait de dépasser celle de la nuit annonçant le printemps et le réveil des forces de la Nature. Les bourgeons avaient fait leur apparition.
Rhonwyn alla au coeur de la forêt rejoindre un puits de lumière au milieu des arbres encore dénudés. Le bruissement des cimes au gré du vent jouait avec le soleil. Celui-ci faisait une oeillade complice à l'ovate qui clignait des yeux ; l'astre du jour avait décidé de jouer à cache-cache ...


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Kn4rfus

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MessageSujet: Re: L'histoire du Royaume de Gaïa..   L'histoire du Royaume de Gaïa.. Icon_minitimeSam 19 Jan - 13:59


Menace


Rhonwyn était tranquillement en train de se reposer sur sa planète Majolana, celle qui avait toutes ses préférences, la plus spacieuse, la plus agréable à vivre. Gaia était particulièrement généreuse : le printemps avait apporté son spectacle. Partout, des petites feuilles avaient surgi aux extrémités des arbres dénudés comme si un peintre avait pris soin de mettre un point vert pour égayer un tableau hivernal un peu triste.
De la terre nourricière jaillissaient des herbes aux fleurs multicolores. Ici, un papillon primesautier s'était posé sur la corolle d'une primevère comme on pose délicatement ses lèvres sur celles de la femme de son premier amour ...
Là, l'eau vive d'un ruisseau se confondait avec le bruissement des cimes ; une douce musique envoûtante montait au ciel. Rhonwyn ne se lassait pas de voir et d'écouter ce spectacle chaque année renouvelé lorsqu'une sonde fendit le ciel et vint se poser à ses pieds.
Sur celle-ci était peint le visage d'un homme auréolé de plumes : la signature caractéristique d'Augustus. La petite sphère était de couleur rouge, couleur de guerre ...
Rhonwyn l'ouvrit et écouta le message constitué de cris d'oiseaux et d'onomatopées d'animaux : la langue utilisée était la langue secrète des serviteurs de Gaia qu'eux seuls pouvaient comprendre car ils ne pouvaient et ne devaient l'enseigner qu'à leurs membres.
Ainsi, Augustus était en difficulté, là-bas sur sa terre si lointaine et si proche à la fois.

Rhonwyn serra les poings jusqu'à blanchir les jointures ; des larmes de colère perlèrent à ses paupières.
Jamais, il ne laisserait un ami tomber. Ils étaient tous les enfants de Gaia ...



Intermède


Du sable s'était écoulé entre les globes de verre, les vagues avaient roulé les galets mille fois retournés sur les plages, les saisons s'étaient succédées et Gaia avait donné ses fruits et nourri ses serviteurs. Rhonwyn était satisfait : les robots accompagnés des nanites construisaient toujours plus grand, toujours plus vaste. Heureusement, il restait encore de nombreux endroits pour contempler le soleil couchant au milieu d'une forêt et laisser la place à la rêverie.
Pour d'autres planètes - souvent proches - le temps s'était immobilisé, les robots n'étaient plus que des marionnettes privées de leurs maîtres, les fils ténus de la vie avaient été coupés, comme si la Parque avait été prise d'une frénésie morbide.
Partout dans l'empire de Rhonwyn, les dockers s'affairaient autour des petits transporteurs qui accouraient vers ces mines abandonnées par leurs occupants. Une noria incessante captivait les ordinateurs et hantait les généraux car si les premiers pouvaient travailler sans relâche, les seconds avaient besoin de repos.
Rhonwyn admirait leur travail et regardait ses flottes scintiller au loin comme une myriade d'étoiles ...



Déménagement


La recherche battait son plein dans l'empire de Rhonwyn. Le laboratoire de Caledwlch était trop exigu et les scientifiques avaient été transportés par convoi spécial vers la planète Mielikki où Rhonwyn leur avait construit un laboratoire beaucoup plus important sur une île située dans le Nord. La brume matinale se confondait avec la mer, étrange mariage entre le ciel et l'eau.
Puis, lorsque le soleil atteignait son zénith, le voile de brume se déchirait, dévoilant alors l'eau étale de la mer. Des reflets argentés apparaissaient de-ci de-là, au gré du frémissement de l'onde.
Le temps semblait suspendu aux nuages autour de cette île. Les chercheurs avaient ainsi compris comment comprimer le temps et l'espace inter galactique - il suffisait d'observer la Nature ...



Rhonwyn, serviteur de Gaia


Rhonwyn était le plus heureux des hommes. Et pourtant, tout avait mal commencé ...
Sa civilisation avait été anéantie par ses prédécesseurs ; les habitants de Caledwlch avaient été réduits à l'état de troglodytes et devaient leur survie grâce à la prévoyance de quelques amoureux de la Nature qui se faisaient appeler "Druides". Ils avaient été considérés comme des illuminés et des rabat-joie par les précédents dirigeants, les accusant de vouloir pénaliser l'économie en voulant préserver l'écologie.
Ces chefs – tellement obnubilés par la productivité - avaient ainsi transformé leur planète en désert aride. Les druides - avec l'aide de quelques adeptes et ovates - avaient construit un refuge souterrain reproduisant la vie qui régnait à la surface de Caledwlch, vie qui s'amenuisait et qui perdait de sa diversité. Ces adorateurs de la Nature l' avaient érigé dans le plus grand secret,
Pour ne pas s'attirer les foudres des dirigeants omnipotents ; ils avaient même inventé un langage secret pour communiquer entre eux. Un non-initié qui surprenait une conversation entre druides entendait des borborygmes étranges et des cris d'animaux mais n'y comprenait goutte ...
Une partie du savoir de l'Humanité avait aussi été entreposé dans l'oeuf de survie car tel était la forme du refuge.

Comme l'avaient prédit les druides, la terre devint trop polluée et ne pouvait plus nourrir la population. La civilisation s'éteignit et les personnes qui étaient dans la confidence se réfugièrent dans l'oeuf de survie en attendant des jours meilleurs.
Malheureusement, le savoir accumulé se perdit au fil des siècles de promiscuité à l'intérieur de la bulle protectrice. Lorsque les conditions devinrent favorables pour coloniser à nouveau la surface de Caledwlch, les habitants autrefois reclus ne savaient plus comment construire le moindre vaisseau spatial, ni même produire un faisceau laser. Ils durent tout ré-inventer. D'autres civilisations s'étaient considérablement développées sur ces entre-faites.

Un spectacle de désolation s'offrit à Rhonwyn : Caledwlch était recouverte de miasmes fétides. L'Homme avait détruit en quelques décennies ce que la Nature avait construit en plusieurs millions d'années.
Heureusement, la vie sauvage reprenait peu à peu ses droits. La Nature n'était pas pressée ; Rhonwyn avait compris qu'au final, elle avait toujours le dernier mot ...

***


Très vite, Rhonwyn entreprit de construire des vaisseaux pour coloniser d'autres planètes et étendre sa civilisation.
Myrddin fut la première d'entre elles. Elle était plus spacieuse que Caledwlch mais surtout d'autres formes de vie
avaient vu le jour : de grands glaciers recouvraient ses pôles lui donnant cette couleur blanchâtre vu de l'espace.
De nombreuses espèces aquatiques très différentes s'étaient développées. On pouvait y rencontrer de longs serpents de trente mètres de long se mouvant avec aisance comme des poissons dont la bouche remplie de crocs acérés pouvait lacérer ses proies. Myrddin symbolisait la sagesse d'une Nature intacte qui n'avait pas connu la présence humaine ni sa mégalomanie.

***


Ensuite Rhonwyn colonisa Guenhwyvar. Il avait découvert cette planète dans une galaxie proche. Elle était bien chauffée par son étoile et paraissait énorme lorsque les télescopes de Caledwlch l'aperçurent. Il avait baptisé cette nouvelle planète ainsi car c'était le nom de sa chatte, princesse féline au pelage soyeux de jais, saupoudré de rouille et aux yeux d'émeraude ...
C'était un curieux paradoxe d'avoir donné le nom d'un si petit animal à une planète dont la gravité était telle qu'il fallut aux nouveaux colons des mois d'adaptations et d'exercices physiques. Là encore, la Nature avait su faire preuve d'imagination et de créativité : des animaux d'apparence pataude avec leurs petites pattes se mouvaient avec aisance au milieu des arbres lacustres. Des dizaines d'yeux bordaient le pourtour de leur corps à la peau chitineuse. Un peu plus loin, Rhonwyn vit des arbres si hauts qu'il ne pouvait en distinguer la cime ; vus du ciel, il se rendit compte qu'ils étaient surmontés d'une immense coupole idéale pour capter à la fois les rayons du soleil et les eaux de pluie.
« Ce sont d'immenses capteurs solaires en somme. » Nous n'avons pas inventé grand chose finalement, pensa Rhonwyn en son for intérieur.

***


Tandis que son empire s'étendait ainsi peu à peu, l'activité industrielle devenait de plus en plus intense. Des mains avides auraient bien voulu se rassasier des richesses ainsi produites à la sueur du front des hommes. Comme tous les Gaiens, il protégeait sa terre comme il pouvait et se déplaçait sans cesse mais un jour, un assaillant impétueux envoya un vaisseau de la taille d'une lune attaquer les habitants de Chauntea complètement paniqués.
Rhonwyn n'oubliera jamais l'aide qu'avait apporté les Gaiens et en particulier Strike Eagle qui l'avait sorti du pétrin lorsque l'envahisseur avait ainsi semé la mort et la désolation sur ses mines pourtant immarcescibles car souterraines ...

Et c'est de cette histoire qui l'empire Kn4rfus II a été crée.. Les héritiers de Rhonwyn s'étaient regroupés, puis, de génération en génération, avaient formé un clan de bataille, un clan d'élite, menez par un homme, qui avait donné son nom à cette nouvelle civilisation : Kn4rfus..

[/rp]



J'ai renommé toutes mes planètes, je change d'histoire Wink
Je garde cependant mon pseudo Kn4rfus, mais mes RPs seront différents maintenant..
Bonne lecture Wink
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Nicodinho

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MessageSujet: Re: L'histoire du Royaume de Gaïa..   L'histoire du Royaume de Gaïa.. Icon_minitimeSam 19 Jan - 22:45

Trés beaux RP, Puis les nom des perso son bien Smile
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Kn4rfus

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MessageSujet: Re: L'histoire du Royaume de Gaïa..   L'histoire du Royaume de Gaïa.. Icon_minitimeSam 19 Jan - 22:46

Merci Very Happy
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